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SOS – Babyboom à Prenzlauer Berg

prenzlauerberg bébés

Flickr . Flying Balloonfish par Abbllder – CC BY 2.0 Certains Droits Réservés

Après nous nous avoir emmené faire un p’tit tour en trabi, Mam’zelle Bwing nous conte cette fois des histoires de son nouveau Kiez berlinois : Prenzlauer Berg, un quartier bobo-chic où il fait bon faire des enfants ! Lecteur, si toi aussi tu es expat’ á l’étranger, sache que tu peux également remplir le formulaire des expat’ !

Je suis ni trentenaire, ni cadre, ni riche, ni célèbre – Sacrilège ! – je ne suis qu’une simple jeune active qui profite de sa petite vie berlinoise. Ayant tout récemment quitté Kreuzberg pour Prenzlauer Berg – quelle idée ! – j’y découvre un tout nouvel univers, où règnent bobo-itude et biberons.

Dans le fond, c’est un peu comme laisser son petit quartier n’importe-nawak pour le pays des bisounours – choc absolu !

 T’es du quartier, t’as pas de bébé ?

Juste avant les élections législatives, j’ai ressenti une sorte d’électrochoc culturel. Assise à la terrasse d’un salon de thé, en compagnie d’un onctueux latte et d’une exquise part de tarte pistache-citron vert – plus bobo tu meurs – il n’y avait autour de moi que des petites familles toutes joyeuses. Ces dizaines de « Jean qui rit, Jean qui pleure » aux gazouillis incommodants ont pris plaisir à transformer mon moment cocooning en véritable garderie. Plus choquant encore : les mômes s’amusaient avec les ballons, gentiment distribués par le SPD au Volkspark. Bref. C’est un fait auquel il va falloir s’habituer, Prenzlauer Berg étant le quartier le plus fécond d’Europe avec plus de 4 000 naissances par an – l’invasion ! Adorée par les expats, l’Allemagne remporte la médaille d’Or des pays où il fait bon s’expatrier en famille, et ce principalement grâce à Berlin.

Que la montagne est belleeeee !

Je dois bien avouer que cette jolie Berg est un véritable havre de paix pour les petites familles. Verdures environnantes, guirlandes colorées DIY à tous les coins de rue, petits cafés ultra-sympas pour les mamans… c’est un peu le paradis de la maternité (et de la paternité, égalité des sexes oblige !). Pour se rendre compte de l’euphorie parentale, il suffit de jogguer en plein Volkspark Friedrichshain. Aires de jeux éducatives et constructions en tout genre font le bonheur des petits Berlinois. Qui n’a pas rêvé d’une telle enfance, dont liberté et épanouissement personnel sont les maître-mots !

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Un Etat du Monde… et du Cinéma à Paris – rencontre avec Fatih Akin (7-16 Novembre)

fatih akin

Fatih Akin – ©Vanessa Maas – Bombero International

Amis Parisiens cinéphiles, expat’ de retour au pays, Allemands francophones ou simplement curieux de passage, cette fois Le Salon de Thé Berlinois se téléporte et s’invite dans la capitale française pour t’emmener au festival Un Etat du Monde… et du Cinéma, organisé par le Forum des Images. Celui-ci propose un programme multiculturel hétéroclite et haut en couleurs qui se déroulera du 7 au 16 Novembre 2014 au Forum des Halles de Paris. Au programme ? Les différentes visions du monde d’aujourd’hui perçues à travers un cinéma anthropologique, géopolitique et engagé, qui ouvre au débat. Le Festival propose notamment une rétrospective sur le célèbre réalisateur Germano-Turc Fatih Akin qui sera présent lors des séances principales. Il présentera, entre autre, son nouveau film en avant-première : „The Cut“. Son nom ne te dit rien ? Peut-être que si je te dis „Soul Kitchen“ ou „Gegen die Wand“ (Head on), tu te frapperas la main sur le front et tu te diras … Mais oui, évidemment ! Si tu n’en n’as jamais entendu parler, c’est également l’occasion d’aller voir un de ces films !

La Rétrospective Fatih Akin

Chaque séance te coûte 6 euros, c’est une véritable bouchée de pain pour un programme culturel exceptionnel ! Et pour circuler librement afin de voir un maximum de séances, tu peux aussi te procurer la carte Forum Festival à 15 euros seulement, disponible sur le site du Forum des Images. Voici ce qui t’attend :

Avant première de „The Cut“ Avec la présence de Fatih Akin et l’équipe du film (vendredi 7 novembre – 20h00) :
Sur fond historique de génocide arménien, le jeune homme Nazaret Manoogian part à travers le monde pour retrouver ses deux filles ainsi qu’une terre d’accueil. Commence alors un long voyage initiatiqueet interculturel.

Rencontre et discussion avec Fatih Akin (!!!) ( samedi 8 novembre – 16h30)
Si j’étais à Paris à ce moment-là, je n’hésiterai pas une seconde ! Pour resituer rapidement : Fatih Akin est un jeune cinéaste d’origine Turque né à Hambourg. Dans ses films, ses thèmes de prédilection concernent la société, l’immigration, le choc des cultures et la circulation des hommes (sources : Forum des Images) et il met souvent en scène des personnages d’origine Turque.

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5 bouquins très berlinois à avoir dans sa bibliothèque

Aux styles très différents, voici 5 bouquins écrits, créés et réalisés par des Allemands, mais aussi un Américain et une Francaise pour en apprendre plus sur un Berlin très décalé. Bonne lecture !

1 # Berlinoir de Reinhard Kleist et Tobias O. Meissner

„Berlinoir est omniprésent. Le miroir de cette ville n’est rien d’autre que notre ombre. Peut-on y vivre ? Doit-on s’arranger avec les vampires qui ont le pouvoir ? Doit-on préserver la paix et la sécurité, tout en payant le prix du sang ? Ou doit-on se rebeller, contester, détourner le destin pour tenter de retrouver une époque depuis trop longtemps révolue ? (Quatrième de couverture – Berlinoir)

bouquin - berlinoir

Dans cette métropole parallèle étrange, les vampires ont pris le pouvoir sur les humains. Ces derniers acceptent docilement de donner leur sang quotidiennement dans des usines déshumanisées et vendent leur âme aux vampires. D’un autres côté, un petit groupes d’humains organise la rébellion et des attentats pour renverser le pouvoir. Il y a de nombreuses références à la Seconde Guerre mondiale – notamment les banques de sang qui ressemblent à s’y méprendre aux camps de concentration tel qu’Auschwitz – mais aussi à la Guerre froide dans la RDA et à la RAF (Rote Armee Fraktion). Dans les décors, on retrouve notamment des citations telles que : „Arbeit, Sicherheit, Dankbarkeit“ qui ressemblent un peu aux devises soviétiques et nazies telles que : „Arbeit macht frei“.

Mon avis : C’est une BD très lugubre, mais les dessins réalisés par Reinhard Kleist sont très beaux. Même s’il s’agit d’une BD futuriste, on y retrouve de nombreux vestiges du passé, comme si l’histoire avaient marquée la ville à jamais, tout comme on peut le remarquer dans le Berlin d’aujourd’hui.

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 2 # Palimpsest de Benjamin Busch

„Que se passe-t-il lorsque les bâtiments créés par les hommes perdent de leur utilité ? Lorsque les lieux de guérison, de jeux, de production ou d’occupation deviennent superflus à cause de divers facteurs sociaux, politiques ou économiques – qui s’intéresse encore à eux ? (…) Dans ces lieux, les forces de la nature prennent la forme d’une végétation anarchique et envahissante (…).“ (Préface – Palimpsest)

palimpsest Ben buschLes photographies en noir et blanc ont été prises sous l’oeil perfectioniste d’un jeune architechte dans différents bâtiments abandonnés de Berlin tels que le sanatorium de Beelitz. Un palimpseste est à l’origine un parchemin dont on a effacé les anciennes annotations pour en écrire de nouvelles. Au fil de ce livre photo, c’est un peu le même processus qui s’est opéré.Le photographe veut montrer que l’homme à construit des bâtiments qu’il a utilisé pour les abandonner. La nature y a repris ses droits et a effacé toute trace humaine.

Mon avis : Ayant participé à deux ou trois expéditions du livre avec le photographe (pote de E.), ce livre photo a une véritable valeur personnelle et émotionnelle.

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Mon blog a un an aujourd’hui !

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CC BY, Happy Birthday par Neal, via Flickr

Et pour fêter ca, mettons à l’honneur les 5  articles les plus lus du site ! Enjoy !

Beelitz 22

“Certains objets sont restés tels quels dans les salles d’opération comme les tables de dissections, ce qui insuffle au bâtiment une atmosphère irréelle et onirique, parfois très angoissante et digne d’un film de Tim Burton. On s’attend alors à voir apparaître subitement un chirurgien aux allures de zombie armé d’un scalpel, prêt à nous trancher la carotide, ou un patient, revenu d’entres les morts et les entrailles à l’air, qui chercherait à nous faire hurler de terreur.”

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