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20 trucs complètement oufs à faire à Berlin

1 – Faire de la slack avec le cirque Karakuli (+ acro et jonglage) tous les samedis après-midi à Hasenheide

slack karakuli

Slackline à Hasenheide – @Salondetheberlinois.com

2 – Observer le ciel, la ville et les orages en hauteur sur le rooftop du Klunkerkranich

klunkerkranich

Le Klunkerkranich – @Salondetheberlinois.com

3 – Voir la chorale berlinoise Cantus Domus chanter une messe magnifique accompagnée de sons électros réalisés par le DJ Danois Mads Brauer dans une salle de la brasserie Kindl

Cantus Domus DJ Mads Brauer Kindl Brauerei

La salle de concert dans la Kindle Brauerei – Photo : Cantus Domus

4 – Siffler une bière dans le bar berlinois Pony Saloon en écoutant les anecdotes d’un vieux Berlinois sur sa vie pendant le Mur et après la chute du Mur

pony saloon

Affiche Pony Saloon

5 – Faire un pique-nique à Krumme Lanke avec le gang de filles, piquer une tête et se perdre dans la forêt de Grunewald

krumme lanke

Krumme Lanke – Photo : Schönes Berlin

6 – Faire une soirée cabaret franco-allemande avec Improfusion à la Villa Neukölln

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War Requiem de Benjamin Britten au Konzerthaus de Berlin

War Requiem au Konzerthaus

CC BY-SA, Konzerthaus par Keriluamox, via Flickr

Libera me, Domine, de morte aeterna in die illa tremendo

Après avoir écouté le requiem grandiose et tragique de Verdi au Berliner Dom, nous avons été invités à venir écouter un autre requiem datant des années 60, bien moins classique et conventionnel : le War Requiem, composé par le britanique Benjamin Britten en hommage aux morts de la Guerre. Une amie choriste nous a fourni les tickets pour le concert au Konzerthaus, édifié en 1821 par Karl Friedrich Schinkel, sous le règne de Frédéric II de Prusse. Ce bâtiment néoclassique majestueux ressemble, à l’intérieur, à un véritable palace de princesses. J’ai été soufflée par tant de beauté et de noblesse quand je suis entrée dans la salle de concert : elle était blanche, dorée et très lumineuse avec ses énormes chandeliers éblouissant, son orgue éclatant de lumière, ses décorations murales et ses statues aux proportions grecques. Bref, j’ai été subjuguée.

Entres lithurgies célestes et chants terrestres

My subject is war, and the pity of war, the Poetry is in the pity… All a poet can do today is warn (Wilfred Owen).

Composé d’un choeur de femmes, d’hommes et d’enfants, d’une soliste soprano, d’un soliste bariton,d’un soliste tenor et de deux orchestres (orchestre de chambre et grand orchestre), ce concert était très exaltant : pas une seule minute d’ennui et des mélodies très surprenantes qui vous donnaient la chair de poule. En effet, le requiem a été écrit en hommage aux morts de la guerre et décrit notamment la misère, la pitié, la mort, la mélancolie et la tristesse. C’était puissant et violent parfois et simplement magnifique : les chants lithurgiques en latin interprété par les choeurs et la soliste se mélangeaient aux chants en Anglais interprétés par le bariton et le tenor. Les lithurgies avaient quelque chose de céleste et de magnificient, au delà de la mort, alors qu’au contraire, les chants anglophones étaient très terre à terre et très tristes, dénoncant la misère des combats sur le champs de bataille. Britten mélange le cérémonial du requiem romain à la poésie du poète anglais Wilfred Owen, ce qui créé un véritable anachronisme musical. Le Requiem dénonce toutes les guerres du monde depuis la fin des temps, de manière métaphorique. Si vous décidez d’aller voir ce concert fabuleux, sortez vos mouchoirs, lacrimosa dies illa ! L’accoustique était bien meilleure qu’au Berliner Dom, toutefois pas aussi claire qu’au Philarmonique de Berlin. En attendant, vous pourrez écouter le concert de chez vous ici :

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Le Requiem de Verdi au Berliner Dom

Le Requiem de Verdi au Berliner Dom

CC BY, Berliner Dom par Andrea Puggioni via Flickr

Samedi, journée froide et morose, nous nous sommes spontanément décidés pour un concert de classique au Berliner Dom dans le centre. Pour la p’tite histoire, le Berliner Dom est une cathédrale protestante érigée vers la fin du XIXe siècle. Celle-ci, située au plein centre de Mitte, en face du Lust Garten, s’élève imposante avec sa coupole aux reflets dorés. S’il est possible d’en faire sa visite le jour et de participer aux messes quotidiennes, il est également possible d’y aller, en tenue de soirée (ou pas), lors des soirées réservées aux concerts.

Messa da Requiem – Grandiose et tragique

Requiem aeternam dona eis, Domine, et lux perpetua lucceat eis.
Je n’étais jamais rentré à l’intérieur du Dom, majestueux avec ses dorures, ses enluminures, ses statues d’envergure et ses représentations divines qui prêtent à l’ébahissement et à la méditation intérieure. Je ferme les yeux lorsque le Requiem de Verdi commence. Celui-ci débute sur des notes douces et finit par la voix brisée de solitude et de tristesse de la soliste. On y ressent plusieurs émotions lors de ce requiem : la colère lors de passages très rythmés, la tristesse et la mort dans des passages plus calmes. L’acoustique est moins bonne qu’au philarmonique de Berlin, c’est évident, mais l’atmosphère particulière – un requiem dans une immense cathédrale un peu froide et sombre – peut paraître un peu irréelle et fantomatique, c’est là tout le charme d’un concert au Berliner Dom ! Les ombres dansent sur le mur lors du concert et des frissons me traversent l’échine lorsque les notes déchirantes font vibrer mes entrailles.

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Concert de piano à l‘UDK

Piano

CC BY, Piano par Girl flyer via Flickr

Pour se détendre après le boulot, il n’y a rien de mieux que de se faufiler dans la salle (chauffée) de concert de l’UDK, l’université des Arts de Berlin, de se laisser choir sur un siège et profiter des instants magiques d’un concert de piano. Sur la scène, nous découvrons un piano et cinq jeunes musiciens de talent, de trois nationalités différentes : japonaise, allemande et russe. Ces derniers nous ont joué avec la plus grande des précisions et sans partition les plus grands classiques des siècles derniers : Bach, Chopin, Skrjabin, Schubert et Schumann. C’était vraiment magnifique, presque méditatif. Les mélodies étaient parfois violentes, parfois douces, joyeuses, entraînantes ou mélancoliques. Je suis loin d’être une pro de la musique classique et ne peux réellement juger de la qualité, mais comme dit M. l’important c’est d’apprécier et non pas d’analyser chaque note jouée sous les doigts habiles des jeunes talents. Pour que vous puissiez réécouter cette playliste, je vous remets le programme de la soirée, en vidéo (oui, parce qu’à Berlin, il n’y a pas que de l’électro, et heureusement !).

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