Aux styles très différents, voici 5 bouquins écrits, créés et réalisés par des Allemands, mais aussi un Américain et une Francaise pour en apprendre plus sur un Berlin très décalé. Bonne lecture !
1 # Berlinoir de Reinhard Kleist et Tobias O. Meissner
„Berlinoir est omniprésent. Le miroir de cette ville n’est rien d’autre que notre ombre. Peut-on y vivre ? Doit-on s’arranger avec les vampires qui ont le pouvoir ? Doit-on préserver la paix et la sécurité, tout en payant le prix du sang ? Ou doit-on se rebeller, contester, détourner le destin pour tenter de retrouver une époque depuis trop longtemps révolue ? (Quatrième de couverture – Berlinoir)
Dans cette métropole parallèle étrange, les vampires ont pris le pouvoir sur les humains. Ces derniers acceptent docilement de donner leur sang quotidiennement dans des usines déshumanisées et vendent leur âme aux vampires. D’un autres côté, un petit groupes d’humains organise la rébellion et des attentats pour renverser le pouvoir. Il y a de nombreuses références à la Seconde Guerre mondiale – notamment les banques de sang qui ressemblent à s’y méprendre aux camps de concentration tel qu’Auschwitz – mais aussi à la Guerre froide dans la RDA et à la RAF (Rote Armee Fraktion). Dans les décors, on retrouve notamment des citations telles que : „Arbeit, Sicherheit, Dankbarkeit“ qui ressemblent un peu aux devises soviétiques et nazies telles que : „Arbeit macht frei“.
Mon avis : C’est une BD très lugubre, mais les dessins réalisés par Reinhard Kleist sont très beaux. Même s’il s’agit d’une BD futuriste, on y retrouve de nombreux vestiges du passé, comme si l’histoire avaient marquée la ville à jamais, tout comme on peut le remarquer dans le Berlin d’aujourd’hui.
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2 # Palimpsest de Benjamin Busch
„Que se passe-t-il lorsque les bâtiments créés par les hommes perdent de leur utilité ? Lorsque les lieux de guérison, de jeux, de production ou d’occupation deviennent superflus à cause de divers facteurs sociaux, politiques ou économiques – qui s’intéresse encore à eux ? (…) Dans ces lieux, les forces de la nature prennent la forme d’une végétation anarchique et envahissante (…).“ (Préface – Palimpsest)
Les photographies en noir et blanc ont été prises sous l’oeil perfectioniste d’un jeune architechte dans différents bâtiments abandonnés de Berlin tels que le sanatorium de Beelitz. Un palimpseste est à l’origine un parchemin dont on a effacé les anciennes annotations pour en écrire de nouvelles. Au fil de ce livre photo, c’est un peu le même processus qui s’est opéré.Le photographe veut montrer que l’homme à construit des bâtiments qu’il a utilisé pour les abandonner. La nature y a repris ses droits et a effacé toute trace humaine.
Mon avis : Ayant participé à deux ou trois expéditions du livre avec le photographe (pote de E.), ce livre photo a une véritable valeur personnelle et émotionnelle.
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