Coucher de soleil à Tempelhof
EDIT : Le parc de Tempelhof a reçu assez de signatures contre la destruction du parc au profit d’appartements de luxe. La lutte n’est toutefois pas encore finie, mais un referendum va bientôt avoir lieu.
S’il y a bien un endroit que j’adore à Berlin, c’est bien le parc de Tempelhof, appelé Tempelhofer Feld. Il s’agit à l’origine d’un ancien aéroport créé dans les années 20. Depuis 2008, l’aéroport a fermé ses portes et les immenses infrastructures en forme d’aigle ont été laissées à l’abandon. Vous pouvez peut-être tenter d’y faire de l’urbex, mais à ce que j’ai ouïe dire, il est quasiment impossible d’y rentrer illégalement. Mais divers événements y sont régulièrement organisés. La seule fois où j’y ai mis les pieds, c’était lors du Berlin Festival, il y a deux ans. Les intermittents du spectacle étaient alors habillés en stewards et hôtesses de l’air aux différents guichets et redonnaient ainsi vie au lieu fantôme. Il y a ailleurs encore des vieux avions dans le parc, protégés par des fils barbelés. Le parc représente un énorme trou vert sur la carte de Berlin : en effet, un tour de parc est équivalent à 6 km et une traversée 2 km, c’est parfait pour faire un petit jogging ! Il est d’ailleurs plus grand que le Central Park de New York et partage plusieurs quartiers berlinois tels que Tempelhof et Neukölln. Depuis 2010, l’accès au parc est gratuit et ouvert à tout public pendant les horaires d’ouvertures (plus longues en été).
J’aime flâner dans cet énorme parc, car avant d’y entrer, j’ai l’impression d’aller à la mer : la vue est dégagée sur 90 degrés, comme si on se trouvait dans un demi globe avec pour seul paysage l’immensité du ciel reposant sur des centaines d’hectares de prairies. J’adore m’y poser le soir, pour voir le soleil se coucher et le ciel se zébrer de couleurs fantasmagoriques. J’aime particulièrement le calme et la plénitude qui y règnent. J’adore me dorer la pilule l’été en bikini sous un soleil de plomb et fermer les yeux.
Les pistes d’atterrissage