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Le Treptower Park – île paisible, parc abandonné et mémorial soviétique

Treptower Park Insel der Jugend

Insel der Jugend – @Salondetheberlinois.com

Le Treptower Park fait partie de mes parcs préférés à Berlin. Il est très diversifié et très grand. Il abrite le Spreepark – parc d’attraction abandonné dont le destin est encore incertain – mais propose aussi un sentier sympa qui borde la Spree ainsi que des petits coins de verdure ombragés et quelques Biergarten pour se rafraichir. C’est paisible et très familial.

L’île des jeunes

Au bout du sentier, vous pourrez découvrir une petite île accessible par un pont appelée „Insel der Jugend“ (L’île de la jeunesse). Des fêtes y sont parfois organisées les soirs d’été. La journée, vous pouvez siroter une petite bière sur un transat sur une petite plage de verdure, pendant que les enfants s’amusent à sauter dans les jets d’eau. Sur le pont qui mène à l’île, les amoureux scellent leur amour avec des cadenas.

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OUI, la fiction érotique de l’Europe heureuse

“Souvenez-vous : les 97,9 % de “OUI” au référendum. Le Mur de Berlin qui tombe, les gens qui dansent dans la rue, les réglementations sur la taille des brebis. La jeune femme se souvient de cette Europe-là. L’Europe du désir, de la liberté et de ses 28 amants. OUI, la fiction érotique et caustique de l’Europe heureuse.” (Source : Arteradio.com)

Qu’elle ne fut ma surprise lorsque j’ai reçu, début mai, un mail d’Arte Radio me proposant d’écouter une fiction-reportage érotique sur l’Europe, cette “bonne vieille vache sacrée”. Au début un peu perplexe, cette narration insolite ma fait sourire puis rire aux éclats. Entre histoire et érotisme, OUI orgasmiques et politiques, la fiction légère et totalement décalée de Wladimir Anselme nous ramène à l’époque de la chute du Mur et du referendum sur le traité de Maastricht.

Ecoutez la fiction en direct :

„Le grand élan sexuel qui a suivi la signature du traité de Maastricht, j’en étais“

La narratrice est une jeune femme au timbre de voix mutin et enjoué. Le récit alterne entre la voix de la jeune femme qui décrit ses expériences sulfureuses avec délice, la voix du présentateur Télé qui présente les événements politiques actuels et les bruits de fond, parfois dérangeants. Nous sommes en 1989, le Mur de Berlin tombe, les gens se prennent dans les bras, dansent et font la fête. Bond dans le futur : le 20 septembre 1992, les Français se déplacent en masse afin de voter pour le referendum pour la ratification du traité de Maastricht, prémices de l’Union Européenne. “Le peuple sussura trois lettres : OUI.”

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Exposition “Farbe für die Republik” au Deutsches Historisches Museum

Farbe für die Republik

Farbe für die Republik – @Deutsches Historisches Museum

Une jeune fille, le sourire aux lèvres est au volant d’un tracteur. La photo est prise en contre plongée. Les couleurs primaires contrastent entre elles : le rouge du tracteur, du fichu et de la chemise ressort sur le bleu du ciel. La jeune fille, avenante, est le symbole de toute une jeunesse soviétique en ancienne Allemagne de l’Est, telle qu’elle était représentée sur les photos de l’époque.

L’exposition „Farbe für die Republik“ signifie en francais : „Des couleurs pour la République“. Elle traite du photojournalisme en couleur dans l’ex-RDA et notamment des deux photographes Martin Schmidt (toujours en vie) et Kurt Schwarzer. La plupart de ces photos en couleurs a été ensuite publiée dans des journaux tels que le magazine féminin de l’Est „Für Dich“ (Pour Toi), où la femme est au centre des attentions, mais elles ont aussi été vendues à des journaux étrangers.

Une critique du photojournalisme

On y voit beaucoup de mises en situation de personnes, l’air heureux, travaillant dans les champs à la campagne ou dans les usines en ville. Les photos, clairement mises en scène par les photographes, renvoient une image positive et optimiste de l’ex RDA. Elles sont l’expression d’un système soviétique moderne tourné vers l’avenir. La question que l’on peut se poser à l’issue de l’exposition est la suivante : Ces photos, sont-elles le reflet d’une réalité ou ont-elles uniquement servi à la propagande ? Cette exposition ouvre donc au débat et émet également une critique plus générale du photojournalisme : Celui-ci-ci peut-être objectif ou tend-il à transformer la réalité ?

Je vous conseille la visite guidée qui dure 60 minutes (en allemand) : la guide est une passionnée et elle nous raconte ses propres interprétations avec enthousiasme. Elle pense par exemple que le fichu rouge présent sur la photo ci-dessus, est un accessoire apporté par le photographe par souci d’esthétisme. Celui-ci est d’ailleurs présent sur plusieurs photos différentes. La guide nous raconte aussi des anecdotes insolites : Lors d’une visite, une femme a reconnu son mari sur l’une des photos.

Vous pourrez profiter de l’expo jusque fin août 2014, ainsi que de la visite guidée en allemand tous les samedis à 14h.

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Le Parc d’attraction abandonné du Spreepark

Spreepark

@ Salondetheberlinois.com

 EDIT: Le Spreepark à été vendu ! Il revient  la ville de Berlin qui a peut-être le projet de le faire revivre !

Imaginez : un vieux parc fantomatique avec sa grande roue qui grince, ses vieux manèges décapités et ses petits villages d’animation qui partent en décrépitude. Si vous voulez en avoir un bel aperçu, le film „Hanna“ a tourné quelques-unes de ses scènes « psychodéliques » dans l’atmosphère particulière du parc. On reparle beaucoup de lui en ce moment car le parc d’attraction abandonné du Spreepark aux millions de dettes vient d’être mis en vente pour la somme rondelette de 1,6 millions d’euros sur eBay. La chance de trouver un acheteur reste très minime.

Notre escapade au parc d’attraction abandonné Spreepark

Je suis avec M. et ses talons font „cloc“, „cloc“ lorsqu’elle coure dans l’herbe, le long du grillage, sur lequel il y a écrit en grosses lettres: „Interdiction d’entrer“ et „Attention au chien“. Nous nous faufilons dans le parc, gigantesque et vide. Lorsque le vent souffle, la grande roue tourne en grinçant et laisse échapper les tonalités enfantines d’une petite comptine qui nous glacent d’effroi. Nous jouons à cache cache-cache dans les buissons, le cœur battant, car il y a des gardiens qui surveillent les alentours, accompagnés de leurs clébards menaçants. Pour vous offrir une vision plus idyllique de l’endroit, nous rencontrons quelques photographes, des amoureux aussi, qui s’embrassent et s’enlacent sur un petit pont romantique qui mène à un lac où nagent des cygnes en plastique. On y rencontre des animaux fabuleux et statiques, pliant sous le poids des âges : des dinosaures préhistoriques, des petits chevaux de bois et la gueule d’un chat bleu d’une beauté effrayante qui nous emmène tout droit dans ses entrailles infernales.

Nous sommes sorties indemne de cette balade, et ça en valait le détour ! D’après ce que l’on m’a dit dernièrement, la sécurité se serait renforcée et serait encore plus vigilante.Pour la modique somme de 3 euros, vous pouvez prendre le petit train qui fait le tour en 15 minutes (je le déconseille, car on ne voit rien). Pour 15 euros, vous pouvez participer en toute légalité à la visite guidée avec un groupe. Sinon, profitez des open air et concerts en plein air qui y sont organisés l’été. Les XX ont joué dans ce parc l’année dernière.

Spreepark

@Salondetheberlinois.com

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