„J’ai appris le Français en regardant Dragon Ball Z“
(Roman Rappak, chanteur du groupe Breton)
Pour fêter son anniversaire, le choix réfléchi de notre pote C. s’est porté sur le groupe Breton, un collectif de 5 jeunes Londoniens art rock hyper doués dont l’effigie est le rarissime papillon morpho bleu. Le choix s’est révélé excellent. C’est au Berghain que le concert a lieu, une boîte mythique et mondialement célèbre, notamment pour sa politique d’entrée assez dure, pour son videur Steve Maquardt (top modèle pour Hugo Boss, photographe et écrivain à ses heures), sa file d’attente interminable, son sound system de malade, ses dark rooms lugubres et ses soirées délirantes qui durent 72 heures non-stop. Pour moi, c’est une première dans l’antre maléfique du Monstre Berlinois. Le concert se déroule dans la « Kantine », une toute petite salle de concert qui ressemble à une cave. Nous n’avons pas accès aux autres salles de cet immense bâtiment gris qui ressemble à une forteresse et dont la silhouette glauque paraît effrayante dans la nuit.
Un concert détonnant
„Avec ses morceaux fous et excitants, urbains et rock, qui font entrer en collision l’électro et la pop, les beats et les cordes, le chant et les slogans, Breton a inventé sa propre zone d’autonomie – chose rare dans un monde de standardisation.“
(Les Inrocks)
L’avantage des petites scènes ? Il n’y a pas de file d’attente, on profite à fond du concert et on voit le groupe de très très près ! Breton est un groupe de plus en plus célèbre dans le milieu de la musique – tu connais sûrement certaines de leurs mélodies telles qu’Envy ! Leur style est un mélange d’art rock est d’électro déchaînée avec une touche urbaine. Chaque morceau interprété est accompagné de superbes vidéos d’explorations urbaines, ce qui rend le concert encore plus incroyable. Ils ont même une chanson en français très lancinante et dont l’interprétation des paroles m’apparaît encore assez énigmatique : 15x ! C’est 15x, c’est 15x, c’est 15x plus dur que ça… À la fin du concert, nous sommes surprises de retrouver Roman Rappak, l’enfant terrible du groupe, à l’entrée de la salle. Charmant, la mèche rebelle sur le front et les yeux limpides, il paraît tout d’un coup très accessible. Il nous tape alors la discute dans un français parfait et nous raconte qu’il a appris le français en regardant Dragon Ball Z mais qu’il n’a jamais réussi à se défaire de son accent japonais (hä ?). Après cette conversation surréaliste, nous repartons sur nos vélos dans la nuit, avec le smile sur le visage. En ce moment, ils sont en tournée en France pour leur nouvel album War Room Stories. Vas les voir, tu ne regretteras pas :