C’est grâce au site Vivreaberlin.com que j’ai trouvé cet endroit, aussi bien insolite qu’alternatif (tout près de chez moi en plus ! ). Le Klunkerkranich est un bar/ restaurant/open air assez exceptionnel car il est installé sur un parking sur le toit… du centre commercial des Neuköllner Arcaden. C’est vraiment devenu mon endroit préféré de Berlin…
J’adore ces petits cafés un peu alternatifs et uniques en leurs genres, ceux que l’on peut trouver au hasard dans le coin d’une rue lorsque l’on s’est perdu dans le dédale de rues berlinoises. Les tables et les chaises – éparpillées au milieu du trottoir – sont généralement fabriquées à partir de matériaux de récupération. Tout est décoré avec goût et couleurs pastel, on reconnait la petite touche DIY, qui donne un cachet et un véritable charme à l’endroit . Bien loin des grandes chaines de restaurants et de cafés comme Starbuck ou Mc Do, on revient ici un peu aux sources et c’est tellement bon ! Les produits passent donc directemetn du petit producteur au client, et ca c’est vraiment cool ! Du café latte au thé, servi dans des petites coupelles délicates, en passant les gaufres, tout est fait main et c’est un véritable délice. C’est parfait pour se poser un après-midi, sous un petit parasol, et apprécier le soleil tout en dévorant une glace flottant dans un café latte très frais.
J’adore la petite carte originale, gravée à la main sur du bois. On voit que ce café est dirigé avec amour, car aucun détail n’est laissé au hasard. Il y a des jeux de mots, des petits commentaires rigolos et des cœurs dessinés partout ! C’est frais et ça fait sourire !
Dans la Karl Marx Straße à Neukölln, une femme est assise en plein milieu du trottoir au milieu de dessins d’enfants, fait à la craie. Elle doit avoir la quarantaine, les cheveux roux pas coiffés dans un chignon lâche, sa peau est claire et usée, son corps est mince et noueux. Elle ressemble à une brindille qui pourrait se casser à tout moment et pourtant, son visage marqué révèle une vie dure, passée à faire la manche et à dormir dans les rues.
Elle demande alors aux passants –qui l’ignorent pour la plupart – de lui offrir un sourire en cette journée ensoleillée et de dessiner à la craie autour d’elle afin de lui redonner la joie de vivre. Il y a déjà des nuages jaunes et des soleils bleus autour d’elle. Elle me tend une craie et me raconte sa vie d’un ton monocorde et désabusé, comme si elle avait appris son texte par cœur. Je lui offre mon plus beau sourire, dessine un œil bienveillant sur l’asphalte et disparait. Un sourire et des couleurs peuvent parfois faire des miracles, notamment quand les gens ont constamment le sourire à l’envers et se laissent broyer par la ville grise.
