Dimanche dernier, après avoir fait un brunch opulent chez Vic, nous avons enfourchés nos deux roues (l’indispensable berlinois !) pour pédaler vers le Mauerpark (littéralement traduit par « le Parc du Mur). Pour ceux qui ne connaissent pas, le Mauerpark est un immense marché aux puces où l’on peut chiner tout et n’importe quoi, des vieux meubles aux vêtements de seconde main. On y trouve notamment pas mal de stands de vieux vinyles pas très chers où j’ai retrouvé mes plus grands classiques de rock : Pink Floyd, The Doors, The Velvet Underground ou encore King Crimson. Cette fois-ci, nous ne nous sommes pas trop attardés sur le marché et avons préférés nous balader dans le parc environnant, plaine surplombés d’une colline qui laisse apparaître quelques pans du Mur, coloré par les graffitis et vestiges d’un passé encore très présent. Autrefois, un segment du Mur passait au milieu du Parc et séparait donc les quartiers berlinois de Prenzlauerberg (Est) de Wedding (Ouest).
Sur le chemin, il y a toujours des jongleurs, des graffeurs et artistes en tout genre. Nous avons notamment rencontré un musicien, torse-nu, le pantalon baissé avec une guitare trafiquée et un masque de cheval sur la tête. Lorsqu’il s’est approché de notre petit groupe de trois frenchies, j’ai commencé à me raidir comme un piquet, Vic nous demande paniquée ce qu’on doit faire et M. répond avec angoisse de ne pas bouger (bref un magnifique trio). Il arrive donc vers nous, menaçant avec son petit corps tout maigre et nous lance un joyeux hennissement sonore : « uuhuhuhuh » – Freakshow !